Massacre ? Pour en finir avec la mort souriante (extrait).

......© Nicolas Guéguen
......© Nicolas Guéguen

 

Rejoindre ma zone, déposer mon barda… et me vautrer dans ce canapé défoncé. Plonger aussitôt dans la musique ; m’y noyer jusqu’à devenir divine sensation… Aerosmith, au casque, kings and queens, version live. Les yeux fermés, vaguement ivre, me balançant d’avant en arrière. Voilà ce que j’appelle une putain de machine à démonter le temps. Rien de tel pour oublier cette foutue peau… Devenir la musique elle-même, s’y aventurer, voler d’un arpège l’autre, progresser en terrain connu et cependant toujours aussi déroutant. Rare qualité découlant d’une forme de sincérité… ou de parfaite facticité… Ergo, je me laisse prendre, comme autrefois, au temps des découvertes cardinales, temps où je me trouvais coincé entre de détestables repères pépères et d’inconnues étendues bandantes. Le pont de cette chanson contenait précisément l’essence de cette illusion aux effets bel et bien réels. Frisson, une vie plus tard. Pas un fac-simile du frisson originel, mais un frison nouveau, sur-mesure, relié à mon état d’esprit présent. À cela se mêle néanmoins un rien de nostalgie. Ne le nions pas, même pour la forme. Putain, je plane !

 

Living times of knights and mares
Raising swords for maidens fair
Sneer at death, fear only loss of pride
Living other centuries
Deja vu or what you please
Follows true to all who do or die
Screams of no reply
They died
Screams of no reply
And died
Lordy, lordy, they died

 

© Tyler-Whitford-Hamilton-Kramer-Douglas

 

© A. Guéguen